mercredi 5 mai 2010

La bombe.

Réponse à Eadgydh.

Dynamite dans le soir lointain. Explosif dans la presse à merdes. Bombe dans le magasin de jouets.
Quelle bombe ?
Celle qui, en roulant du cul, se fait prendre en photo pour couvertures de magazine retouchées à Photoshop ? Celle composée de mots, qui tombe dans la mare de boues des articles de journaux quotidiens, et qui par son explosion de sens éclabousse les mornes nouvelles apportées par le journal ?
Ou celle de Ravachol, nytroglycérine qui par son action, révèle à la bourgeoisie que les opprimés ne sont plus dupes, bombe éphèmère et non aboutie qui fut la cause de la mort de cet anarchiste, et non la cause de la mort de l'Oppression...
Bombe du désespoir qui se sait, seule, inutile, mais qui explose quand même, par révolte et par refus ?
Bombe des Justes, tuant le Grand Duc, bombe à lancer sur les puissants, pour tuer le despotisme. Bombe révolutionnaire, bombe du refus, bombe qui crache à la gueule du bourgeois : A la violence diffuse de l'oppression de classe, nous opposons la violence immédiate de nos bombes.
Quelle bombe, aujourd'hui ? Celle d'Emile Henry qui venge Ravachol et Vaillant en tuant des bourgeois au hasard ?
Quelle bombe ? La bombe H qui extermine des milliers de personnes pour une poignée d'élites (du moins dans son statut) qui elle, jamais ne sera tuée ? Guerre...
Quelle bombe ? Celle qui n'a jamais explosé et qui dans un an, peut décimer la France en un seul clic, en un seul boum? Qui fera tant de mort que l'horreur en disparaît pour laisser place à une statistique, un chiffre irréel et absurde de morts virtuels...Et pourtant bien réels.
Quelle bombe ? Celle de demain qui réduira la Terre en cendre ? Celles dont les écologistes bien pensants rejettent l'existence, se font voir dans des spectacles de "contestation" éphèmère, et au lieu de lutter contre le Monde qui la produit, publient des inutiles critiques au vitriol ?
Nous serons tous foutus dans du formol.
Moi, je regrette amèrement Ravachol.

1 commentaire:

  1. Je suis honorée par tant de sincérité. Chapeau l'artiste !

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